Regula Julia Leemann, Pädagogische Hochschule FHNW; Irene Kriesi, Eidgenössisches Hochschulinstitut für Berufsbildung
Georges Felouzis, Université de Genève; Samuel Charmillot; Université de Genève
Kilian Winz Wirth, Université de Genève
Sandra Hafner, Professur für Bildungssoziologie, Pädagogische Hochschule FHNW
Itta Bauer, Carlotta Reh and Sara Landolt
Department of Geography, University of Zurich
Ces dernières années, les différences régionales ou cantonales en matière d’offres de formation, de conditions d’admission et de parcours de formation ont fait l’objet croissant de débats et d’analyse. Différentes problématiques ont retenu l’attention, dont l’hétérogénéité des offres concernant « l’éducation et l’accueil des jeunes enfants (EAJE) », les disparités de répartition des élèves entre formation générale et professionnelle dans les filières post-obligatoires, les déséquilibres régionaux des offres de formations professionnelles supérieures ou les diverses conditions d’admission aux hautes écoles cantonales. L’objectif de ce workshop est d’étudier les phénomènes de différences régionales dans la formation en Suisse à la lumière de trois aspects : (1) les sources et les causes, (2) la gouvernance et (3) les impacts sur l’individu et la société, en particulier pour la justice sociale.
Dans un système de formation fortement fédéralisé, le premier aspect s’intéresse aux réglementations politiques dans le champ des offres de formation et des conditions d’admission à l’échelle cantonale, à leurs racines historiques et aux réformes. Il englobe également les distinctions socioculturelles sous-tendant la valence des différentes formes de formation ou de l’accueil extra-familial, mais aussi les structures économiques et les évolutions sociodémographiques dans les différentes régions. Quels éclairages une perspective inspirée des sciences sociales apporte-t-elle sur les disparités régionales et cantonales quant aux offres de formation et à leur accès ?
Le second aspect examine le pilotage des diverses offres de formation dans les régions. On prendra ici en compte les compétences, marges d’action, objectifs, stratégies et justifications des acteurs et actrices du pilotage. Quelles approches des sciences sociales permettent de comprendre la coordination de l’action des acteurs dans la ‘production’ des offres et des accès inégaux en matière de formation ? Quels conflits et controverses de la politique éducative et de la société peut-on reconstruire ?
Le troisième aspect porte sur les impacts des disparités régionales dans les possibilités de formation. En se plaçant sous l’angle de la justice éducative, et par conséquent aussi de la justice sociale, on se demandera dans quelle mesure ces différences se traduisent par des inégalités de perspectives éducatives et de parcours de formation en fonction du lieu de résidence des jeunes et, le cas échéant, comment elles peuvent renforcer ou amortir les inégalités éducatives corrélées à des critères sociaux dans les entités sociogéographiques étudiées. Quelles structures de formation régionales favorisent les parcours débouchant sur l’obtention d’un diplôme du degré secondaire II ou du degré tertiaire ? Quels facteurs accroissent les inégalités genrées ou sociales en matière de formation dans les différents cantons ? Dans quelles conditions les spécificités régionales déterminant les choix de formation renforcent-elles ou atténuent-elles les inégalités des chances en période de crise ?
Auf Deutsch :
In den letzten Jahren sind die zwischen Regionen und Kantonen unterschiedlichen Bildungsangebote, Zulassungsbedingungen und Bildungsverläufe vermehrt thematisiert und problematisiert worden. Dies betrifft u.a. Differenzen im Angebot der «Frühkindlichen Bildung, Betreuung und Erziehung (FBBE)», Diskrepanzen in der Verteilung der Schüler*innen im nachobligatorischen Bereich auf die Allgemeinbildung und Berufsbildung, regional ungleiche Angebote im Bereich der höheren Berufsbildung oder unterschiedliche Zugangsbedingungen zu den kantonalen Hochschulen. Das Ziel dieses Workshops ist es, solche Phänomene regionaler Differenzen von Bildung in der Schweiz bezüglich drei Aspekten zu untersuchen: (1) den Ursprüngen und Ursachen, (2) der Governance, (3) den gesellschaftlichen und individuellen Folgen, besonders auch für die soziale Gerechtigkeit.
Der erste Aspekt betrifft im stark föderal organisierten Bildungssystem die politischen Regulierungen bezüglich Bildungsangeboten und Zulassungsbedingungen auf kantonaler Ebene sowie deren historische Wurzeln und Reformen. Im Weiteren sind soziokulturelle Differenzen in Bezug auf Wertigkeiten von unterschiedlichen Formen der Bildung oder von familienexterner Betreuung, aber auch wirtschaftliche Strukturen oder soziodemografischen Entwicklungen in den Regionen zu berücksichtigen. Wie können aus einer sozialwissenschaftlich inspirierten Perspektive solche regionalen und kantonalen Differenzen im Angebot von Bildung und im Zugang erklärt werden?
Der zweite Aspekt fragt nach der Steuerung der regional unterschiedlichen Bildungsangebote. Dazu sind die Zuständigkeiten, Handlungsspielräume, Zielsetzungen, Strategien und Rechtfertigungen der steuerungsrelevanten Akteure in den Blick zu nehmen. Welche sozialwissenschaftlichen Zugänge erlauben es, die Handlungskoordination zwischen den Akteuren in der ‘Herstellung’ der ungleichen Bildungsangebote und -zugänge zu verstehen? Welche bildungspolitischen und gesellschaftlichen Konflikte und Dispute können rekonstruiert werden?
Der dritte Aspekt interessiert sich für die Folgen regional differenter Bildungsmöglichkeiten. Insbesondere ist aus der Perspektive von Bildungsgerechtigkeit und damit auch sozialer Gerechtigkeit zu fragen, inwiefern diese Differenzen zu Ungleichheiten in den Bildungschancen und Bildungslaufbahnen in Abhängigkeit vom Wohnort führen und ggf. Bildungsungleichheiten nach sozialen Merkmalen in den untersuchten soziogeografischen Einheiten verstärken oder abschwächen. Welche regionalen Bildungsstrukturen befördern Bildungslaufbahnen, die zu einem erfolgreichen Abschluss auf Sekundarstufe II oder Tertiärstufe führen? Welche Faktoren führen zu einer Vergrösserung von Bildungsungleichheiten nach Geschlecht oder Herkunft im interkantonalen Vergleich? Unter welchen Bedingungen verschärfen regionsspezifische Bildungsmöglichkeiten in Krisenphasen die Bildungsungleichheit bzw. schwächen diese ab?
Parcours scolaires, réformes éducatives et offre de formation dans trois cantons en Suisse romande. Une analyse longitudinale
Georges Felouzis, Université de Genève; Samuel Charmillot; Université de Genève
Cette proposition se situe dans l’axe 3 de l’appel à projet portant sur l’impact des différences régionales de formation sur la justice sociale. Elle est basée sur une recherche soutenue par le FNS (SNF 100019_156702) sur les réformes de l’enseignement secondaire obligatoire dans trois cantons suisses. Dans les années 2010, trois cantons ont réformé l’organisation du secondaire 1 (de la 9e à la 11e) dans la perspective affichée de limiter les inégalités d’apprentissage et d’orientation. Le canton de Genève est passé d’un système comportant deux filières à un système à trois filières. Le canton de Vaud a remplacé un système à trois filières par un système à deux filières. Le canton du Valais à généralisé un système de classes hétérogènes avec groupes de niveaux à l’ensemble des établissements.
Cette diversité des politiques éducatives pour organiser l’enseignement secondaire obligatoire sera analysé ici dans ses conséquences. Quel type d’organisation des filières dans le secondaire 1 produit quelles inégalités d’apprentissage, de parcours scolaire et de diplômation ?
Les recherches sur l'impact des modes de regroupement des élèves au sein des écoles s’accordent sur le fait que les systèmes filiarisés ne sont pas particulièrement efficaces et tendent à renforcer les inégalités entre élèves (Woessmann, 2009). Pour Gamoran et al. (1995), regrouper les élèves dans des filières homogènes en fonction de leur niveau académique devrait permettre de mieux prendre en compte les différences académiques entre pairs, notamment en proposant un enseignement adapté. Toutefois, cette logique a ses limites, car la sélection des élèves en fonction de leur niveau académique tend à produire une sélection selon des critères sociaux et culturels (Felouzis & Charmillot, 2017).
Au plan empirique, nous mobilisons une approche quantitative centrée sur le suivi de cinq cohortes d’élèves : deux cohortes avant la réforme (Genève et Vaud) et trois cohortes après la mise en œuvre de la réforme (environ 25 000 élèves en tout).
L’objectif est de comparer ces cinq cohortes sur le plan des parcours des élèves au secondaire 1 et de la ségrégation inter-classe et inter-établissement. Il s’agit d’abord d’explorer le lien entre le type de système, le degré de ségrégation de chaque système et les parcours des élèves.
Nous analysons ensuite, à partir de régressions multiples et logistiques, l’impact des parcours et du degré de ségrégation sur deux dimensions de la scolarité : les compétences à la fin du secondaire 1 et les orientations dans le secondaire 2.
Nous établissons d’abord que les systèmes les moins ségrégatifs sont aussi les moins inégalitaires en termes d’acquis scolaires. Nous montrons ensuite que la tendance dans les deux cantons où une comparaison temporelle est possible est à plus d’orientation dans la filière gymnasiale dans le post-obligatoire. Enfin, une analyse en fonction des acquis en fin de primaire montre que les élèves les plus impactés par l’organisation du secondaire 1 sont les élèves moyens-faibles et d’origine sociale modeste.
Keywords: Parcours scolaires; secondaire 1; réformes éducatives; comparaison cantonale; analyse longitudinale
Pilotage d’une réforme structurelle du secondaire 1 à Neuchâtel : les marges d’action des directions d’établissement
Kilian Winz Wirth, Université de Genève
Problématique
Le gouvernement du canton de Neuchâtel (Suisse) a entamé une profonde réforme structurelle du secondaire 1 en 2014. Cette réforme poursuivait plusieurs objectifs, mais principalement celui de proposer un système moins inégalitaire avec une justice sociale plus grande. Initialement, le système scolaire était organisé en trois filières : filières à exigences élevées (dite maturité), filière à exigences moyennes (dite moderne) et filières à exigences basses (dites préprofessionnelle). Avec les réformes, les politiques ont adopté un système de classes hétérogènes avec des groupes de niveau dans certaines disciplines; autrement dit, un système d’intégration à la carte (Mons, 2007).
Nombreux sociologues de l’éducation (Lessard & Carpentier, 2015; Mégie, 2014) ont mis en lumière un découplage important dans le cadre de réformes structurelles. En s’inscrivant pleinement à la suite des travaux de Lipsky (1980) et le pouvoir discrétionnaire des acteurs, cette communication met en lumière les marges d’action et les façons dont les directions d’établissement se réapproprient les directives politiques. Dans le cadre de cette communication, nous répondrons aux questions suivantes : comment les directions d’établissement (acteurs locaux) se réapproprient le cadre directif d’une réforme structurelle ? Comment ces individus justifient leurs actions et quelles sont leurs stratégies ? Dans quelle mesure les contraintes institutionnelles et l’identité d’établissement pèsent sur les choix des directions scolaires ?
Corpus
Pour cette étude, une septantaine d’entretiens semi-directifs ont été menés avec différents acteurs éducatifs entre janvier et mai 2019. Pour cette communication, nous mobilisons la dizaine d’entretiens réalisés avec des directions scolaires. La cohorte regroupe divers établissements scolaires aux profils socioéconomiques variés. Les entretiens ont été analysés avec le logiciel AtlasTi en procédant à une analyse thématique.
Résultats et éléments de discussions
Les résultats des analyses ont montré d’importantes différences de pilotage et d’implémentation de la réforme : les sources explicatives sont plurielles. Tout d’abord, le contexte socio-économique dans lequel l’établissement est intégré conditionne fortement la mise en œuvre. : Dans un contexte urbain avec un environnement décrit comme défavorisé et une population de l’établissement en proie à des difficultés financières, la direction a décidé de privilégier certains aspects de la politique tout en ne mettant pas en œuvre d’autres mesures pensées lors de la fabrication de la politique. Dans un autre établissement rural comptant un faible nombre d’élèves, la direction n’adopte pas certaines mesures les jugeant pas adaptées au contexte qui est le leur.
Cette communication met en lumière qu’en matière de gouvernance et pilotage d’une réforme structurelle, d’importantes disparités sont présentes au sein même d’un seul canton; cette diversité et ces marges d’action interrogent sur les disparités en matière d’offre de formation pour les élèves.
Keywords: Politiques éducatives; réforme structurelle; directions scolaires
Kantonale Unterschiede in der Governance der Transition Primarstufe - Sekundarstufe I
Sandra Hafner, Professur für Bildungssoziologie, Pädagogische Hochschule FHNW
Thema
Seit Längerem werden in der Schweiz die kantonal unterschiedlichen Anteile von Jugendlichen in den Bildungswegen der Sekundarstufe II (Gymnasium, Fachmittelschule, berufliche Grundbildung) medial und bildungspolitisch thematisiert. Da nicht von kantonal variierender Leistungsfähigkeit ausgegangen werden kann, verweisen die unterschiedlich grossen Anteile von Jugendlichen in diesen Bildungswegen auf kantonal ungleiche Bildungschancen (SKBF, 2018, S. 141).
Die unterschiedlichen Anteile von Jugendlichen in den Bildungswegen der Sekundarstufe II werden massgeblich durch den Übergang von der Primar- in die verschiedenen Leistungsniveaus der Sekundarstufe I vorstrukturiert, die unterschiedliche Zugangschancen in die Bildungswege der Sekundarstufe II bieten (Buchmann et al., 2016). Der Übergang Primarstufe - Sekundarstufe I steht daher im Fokus dieses Beitrags. Er nimmt die kantonal unterschiedlichen Übertrittsquoten beim Übergang von der Primarstufe in die Sekundarstufe I aus einer institutionellen Perspektive in den Blick und fragt nach der Steuerung bzw. den Verteilungsregeln und -prozessen dieser (kantonal variierenden) Transition.
Zielsetzung und Fragestellung
Der Beitrag untersucht aus einer Governance-Perspektive anhand von zwei Kantonen, wie die Transition Primarstufe - Sekundarstufe I gesteuert bzw. reguliert, organisiert und legitimiert wird. Konkret wird nach den (a) kantonalen Angebotsstrukturen und deren Verteilungsregeln, (b) den Zuständigkeiten, Zielsetzungen, Strategien und Rechtfertigungen der steuerungsrelevanten Akteure, und (c) den sich in der jährlichen Umsetzung der Transitionen ergebenden Spannungsfeldern und Lösungsversuchen gefragt.
Erkenntnisstand
Der Übergang von der Primar- in die Sekundarstufe I erfolgt in der Schweiz nach 8 Schuljahren (EDK, 2019). Die Primarschule verteilt die Jugendlichen in Bildungsgänge mit unterschiedlichen Leistungsanforderungen auf der Sekundarstufe I. Dabei werden je nach Kanton und/oder Gemeinde unterschiedliche Strukturmodelle umgesetzt (ebd.). Mehrere Kantone führen den anspruchsvollsten Leistungszug als Langzeitgymnasium. Die Zuweisung zu den Leistungsniveaus erfolgt u.a. auf Basis kantonal variabler Kriterien wie Leistungsbeurteilungen, Notendurchschnitten, Empfehlungen der Lehrperson, Wünschen der Erziehungsberechtigten oder im Falle des Langzeitgymnasiums mancherorts über eine Aufnahmeprüfung (Neuenschwander et al., 2012, S. 104f.). Wie die kantonal unterschiedlichen Übertrittsquoten aus institutioneller Perspektive reguliert, organisiert und legitimiert werden, ist empirisch bisher nicht erforscht.
Theoretischer Rahmen
Die Governance der Transition Primarstufe – Sekundarstufe I wird mit dem theoretischen Instrumentarium der Soziologie der Konventionen analysiert. Dieser Ansatz ermöglicht, die Handlungskoordination zwischen den Akteuren und die entstehenden Spannungsfelder zu untersuchen, plurale Legitimationen und Wertigkeitsmassstäbe zu verorten und aufkommende Kritik sowie Lösungsversuche zu analysieren.
Methodisches Vorgehen
Die Datengrundlage stellen Dokumente (Reglemente, Berichte, interne Dokumente, Informationsmaterialien) und Interviews mit steuerungsrelevanten Akteuren dar, die im Rahmen des vom SNF geförderten Projektes (SNF 10001A_188906) erhoben werden. Die qualitativ-rekonstruktive Analyse erfolgt vor dem erkenntnistheoretischen Hintergrund der Soziologie der Konventionen.
Schlussfolgerungen
Der Beitrag stellt vorläufige Analysen auf Basis von zwei ersten, laufenden kantonalen Fallstudien vor. Erste Ergebnisse zeigen, dass die Governance der Transition Primarstufe-Sekundarstufe I durch verschiedene Instrumente und Verfahren wie z.B. Mindestnotenwerte für den Übertritt, mediale Publikation erwünschter Übertrittsquoten, Informationsschreiben sowie Weiterbildungs- und Rückmeldeveranstaltungen für Lehrpersonen erfolgt. Dabei kommen verschiedene Steuerungsmechanismen wie etwa Quantifizierung, Visualisierung und Performanzprüfung sowie inner- und interkantonale Vergleiche und Rechenschaftslegung zum Zug. Zudem lässt sich die Entstehung von Spannungsfeldern rekonstruieren, die aus unterschiedlichen Wertehaltungen von bildungspolitischen Entscheidungsträgern und Akteuren der Schulbehörden entstehen.
Keywords: Sekundarstufe I; Transition; Übertrittsquoten; Educational Governance; Bildungssteuerung
How private and public actors counter the economization of educational transitions to Gymnasium in Zurich
Itta Bauer, Carlotta Reh and Sara Landolt
Department of Geography, University of Zurich
Our paper focuses on the city of Zurich as a marketplace of education at the threshold to Langzeitgymnasium, a prestigious secondary school track for high-performing students after year 6. In our view, this local educational landscape is an interesting example for two reasons: First, the transition to Gymnasium (Langzeit- and Kurzzeitgymnasium) is regulated by a restrictive governance practice that installed a central entrance examination to Gymnasium which is hard to pass even for very talented students without intensive preparation. Second, the contest for the limited places at Gymnasium nourishes a market of private supplementary training programmes and contributes to increase social inequalities. The educational practice of restricting the access to a particular public school track and the accompanying private market effects are quite particular conditions within the federal Swiss educational system that is known for its regional differences and strong correlations between the students` economic or cultural capital and their educational trajectories.
Based on international research on the roll-out of neoliberal ideas in education (e.g. Cohen 2020; Connell 2013; Lipman 2017; Tett & Hamilton 2019), we argue that the interplay of private educational markets and public institutions scaffolding the governance frameworks of education in the first place is an underestimated prerequisite for market logics, which have recently been stealing into public education and boosting shadow education particularly tackling the threshold to Gymnasium in Zurich.
The paper is part of a wider research project financed by the SNF on “Young people’s transition to Gymnasium and the role of private and public supplementary learning programs” addressing the various training programmes available to aspiring students preparing for the entrance examination to Langzeit- and Kurzzeitgymnasium. Our focus in this paper is the threshold to Langzeitgymnasium. We inquire the perspectives of non-profit programmes provided by (a) public schools and (b) a private non-profit initiative. The two case studies are based on qualitative interviews with involved educational actors.
The focus is on two questions:
(1) In which ways do these educational actors confirm or contradict processes of an increasing infiltration of neoliberal market logics to the public education system and the tendency of growing privatization of educational aspirations in Zurich?
(2) Which views are represented concerning the argument that against the increasing boom of supplementary education, there are also emerging forms of pedagogic protectionism in the sense that aspiring students are supported by private non-profit or public learning programmes directed at decreasing the educational (and social) inequalities?
Whereas the two providers of extra-curricular learning certainly pursue different approaches concerning the quantitative and qualitative means of their courses, they both seem to offer an alternative to the increasing economization of educational transition. We are well aware that both non-profit providers embody the role of the seemingly inferior David who competes with mighty Goliath which we argue epitomizes the resourceful private market of supplementary teaching programmes. However, these public and private non-profit programmes and their engaged educators might actually make a difference in enhancing the opportunities of aspiring students in the competition for a place at Langzeitgymnasium.
Keywords: Educational transitions; social inequalities; economization of education; Zurich